Les céladons : une histoire millénaire pour un produit très tendance
Extraordinaires céladons, ces céramiques d’origine asiatique se caractérisent par une délicate glaçure vert pâle ou bleu gris. Elles seront devenues les céramiques des princes, des empereurs et des reines des grandes routes asiatiques. Tombées dans l’oubli peu à peu, elles sont redécouvertes aujourd’hui en Occident. En effet, la pureté des formes, la finesse de leurs coloris en font des vecteurs de sens incontestablement zen. Idéales dans un living ou une chambre, très recherchées quand la salle de bain devient salle de bien-être.
Le céladon est la couleur de l’année 2013, les tons verts pâles se déclinent dans les produits modes et les accessoires les plus fashion…Mais les céladons sont plus que cela Leurs formes épurées alliées à l’alchimie de leur glaçure leur procurent une puissance esthétique propre. Elles se caractérisent par le ressenti d’évocations zen dans les pièces où les céladons sont valorisés. C’est particulièrement vrai pour les salles de bain.
Qui a encore envie aujourd’hui d’une salle de bain, blanche, hygiéniste quasi chirurgicale ? La salle de bain est avant tout le lieu pour se faire du bien. On s’y procure les soins de beauté, on s’y laisse envahir de sensations, on y oublie les soucis présents. Les céladons trouvent naturellement leurs places. Ils sont les vecteurs zen de vos instants de bien-être les plus intimes.
A l’origine de la céramique asiatique : une légende, dans la Chine des royaumes combattants au Veme siècle avant JC , un maître potier ne parvenait pas à créer le nouveau revêtement des poteries que lui avait demandé l’empereur : translucide, brillant et imperméable. De désespoir il se jeta dans son four. Son corps brûla toute la nuit, produisant une chaleur considérable. Le matin ses proches retrouvèrent parmi ses restes le type exact de glaçure que voulait l’empereur. Le secret résidait là : atteindre une température d’au moins 1 200 ° C suffisamment longtemps.
La technique des céladons va évoluer au cours des siècles, elle atteindra son apogée en Chine au VIIIeme siècle après JC. Les céladons seront particulièrement appréciés et sollicités pour la cérémonie du thé. Les lettrés chinois admiraient en effet l’harmonie entre la finesse du breuvage et la finesse de la glaçure : « nuages verts saisis dans un tourbillon de glace ». L’autre raison qui fait des théières en céladon des instruments quasi rituels des cérémonies du thé demeure que cette céramique se prête bien au culottage. Le céladon, en effet, favorise le dépôt d’une fine couche tannique, qui lui même permet aux arômes de s’exhaler.
Exportés en Europe à partir du XVIIeme siècle, le succès dans les cours royales est fulgurant. Le nom céladon est attribué en 1617 par les dames de la cour de Louis XIII par assimilation au héro du roman pastoral d’Honoré d’Urfé (l’Astrée). Céladon était le berger voué au vert : vert était la couleur de ses vêtements, vert était le temple qu’il érigea en hommage à la déesse Astré. Une couleur mythique pour un héros mythologique.
